Tuesday, July 19, 2011

Idée: babillard commun d'événements autochtones au Québec

Suite au succès des deux pétitions en ligne retrouvés sur Facebook (Boycott Eska Water et Contre les publicités racistes d'Eska) contre la campagne publicitaire douteuse d'Eska, ainsi que l'attention générée dans l'ensemble des médias conventionnels du Québec (et même dans le reste du Canada), il est devenu évident que le recours aux réseaux sociaux peuvent donner des résultats intéressants, surtout quand il s'agit de relier de nombreuses communautés autochtones, souvent séparées par la géographie, et de pouvoir travailler ensemble vers le même but.

Les médias sociaux peuvent être utiles ailleurs. Par exemple, les organismes communautaires autochtones doivent souvent s'occuper par eux-mêmes de la promotion de leurs événements, sans nécessairement avoir l'expertise en publicité, ou même les budgets; certaines se contentent d'utiliser le courriel et de se créer une liste d'envois de quelques centaines de personnes.

Quand on tente de desservir l'ensemble des populations autochtones en agissant chacun de son côté, on obtient le résultat ci-dessous:




Si on centralise les efforts en mandatant un intermédiaire commun, les efforts nécessaires pour rejoindre ces populations autochtones est réduit, comme on le voit avec le second tableau:




Il serait avantageux pour les différents organismes autochtones du Québec de créer un seul babillard commun sur lequel toutes les activités seraient répertoriées. Au lieu d'avoir 10 organismes ayant chacun une liste d'envoi de 500 personnes, un seul organisme pourrait bénéficier d'une visibilité auprès de 5000 personnes avec les listes d'envois combinées. Le principe est similaire au publi-sac: au lieu d'avoir 10 magasins qui paient 10 livreurs pour livrer 10 types de circulaires, ces magasins se cotisent pour un sac commun et paient un seul livreur; bien que le service du babillard commun serait gratuit pour les organismes autochtones, ceux-ci économisent tout de même du temps et de l'effort, tout en pouvant rejoindre une plus grande quantité de gens.


Déjà, le projet est modestement amorcé avec la page Facebook suivante:



Cette page, idéalement, serait le point de départ pour développer éventuellement un site plus élaboré, une base de donnée où les événements seraient gérées selon les dates, lieux, nature des activités.

Avec suffisamment de popularité et l'appui d'organismes qui participent et parrainent le site pour lui donner une crédibilité auprès des communautés autochtones (e.g. APTN, Terres en Vues), il serait par la suite possible d'aller chercher des commanditaires pour assurer le fonctionnement du site et peut-être verser des bourses à des organismes qui se démarquent dans l'action communautaire.

Avantages d'un babillard commun de diffusion:

  1. Économies d'échelle (e.g.: plusieurs organismes se partageant les mêmes infrastructures et les coûts);
  2. Une plus grande variété pour le public visé (e.g.: un calendrier d'événements commun partagé par plusieurs organismes);
  3. Une amélioration du service auprès du public par la spécialisation des tâches (e.g.: chaque organisme peut se spécialiser selon sa vocation, au lieu de faire «un peu de tout» inégalement: certains sont bons pour faire de la promotion, d'autres pour produire du contenu, et il y a des avantages à la spécialisation);
  4. Les plus petis organismes bénéficient d'une plus grande visibilité et du prestige d'être associé avec des organismes mieux établis; 
  5. Les plus grands organismes bénéficient d'une image améliorée et d'une meilleure réputation, les deux étant le résultat de l'aide qu'ils apportent aux plus petits organismes.