Tuesday, June 23, 2015

Le drapeau de la honte





Bannière de l'Armée du Tennesse
Suite aux incidents de la nuit du 17 juin 2015, où un individu vraisemblablement dérangé (que je ne nommerai pas pour éviter de lui faire de la publicité) a perprété un crime haineux amenant dans la mort neuf personnes de race noire, l'indignation populaire à l'égard de cet acte terroriste a amené la demande de changements pour contrer cette violence. Il y a eu l'habituel appel pour restreindre l'accès aux armes à feu, certes, mais aussi une revendication très significative: le retrait du drapeau confédéré qui flotte au-dessus du capitole de la Caroline du Sud, notamment avec la campagne #takeitdown dans les médias sociaux. Controversé, le drapeau compte tout de même encore de nombreux adeptes, tous prévisiblement caucasiens, en Caroline du Sud et dans le reste des états sudistes, ce vaste ensemble culturel qu'on appelle Dixie ou tout simple «le Sud», distinct des états nordistes (voir aussi The Nine Nations of North America de Joel Garreau à ce sujet). Pour certains d'entre eux, c'est un symbole culturel de fierté, représentant le caractère distinctif du Sud au sein des États-Unis, et tout ce qui concerne le passé raciste et séditieux de ce symbole semble étrangement occulté, par ignorance ou aveuglement volontaire. D'autres partisans du drapeau ne versent pas dans l'édulcoration et les lunettes roses: non seulement ils reconnaissent ce passé honteux, mais s'en réclament et prétendent en faire une source de gloire, prônant à qui veut l'entendre la suprématie de la race blanche. Le Ku Klux Klan (KKK) est un groupe emblématique de cette seconde catégorie partisans du drapeau confédéré, mais n'est pas l'unique exemplaire de groupe raciste dans le Sud se ralliant à cette bannière. Bref, c'est par l'ignorance ou par la haine que le drapeau confédéré trouve encore des appuis en Caroline du Sud. Un simple bout de tissu, le drapeau n'a pas peut-être lui-même tuer personne, mais dans la mesure où les idées et les idéologies d'un individu sont souvent le fruit de la culture qui l'entoure, même si cette personne possède le libre arbitre et est responsable de ses propres actes, la présence d'un symbole négativement chargé de racisme est une validation, un consentement et une approbation des actes racistes par le gouvernement de l'état de la Caroline du Sud. Pour cette raison, ce drapeau n'a tout simplement pas sa place, surtout en 2015.






Une imposture historique



Évidemment, ceux qui défendent encore la présence du drapeau confédéré au-dessus du capitole de la Caroline du Sud utilisent l'argument patrimonial typique de la droite conservatrice: « qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, ce drapeau fait partie de notre Histoire, il fait partie de ce que nous sommes ». Ce n'est pas sans rappeler le cas du Québec, où le même argument a été servit pour défendre le maintien du crucifix à l'Assemblée nationale, sous prétexte qu'il représentait les racines catholiques du peuple fondateur du Québec - alors que dans les faits, le symbole religieux est un ajout tardif, placé sous le règne de Maurice Duplessis en 1936, pour représenter une union entre le pouvoir ecclésiastique et politique, question de faire une réplique à la laïcisation de la France en 1905. L'Hôtel du Parlement du Québec a connu deux générations (entre 1886 et 1936) sans avoir de crucifix au-dessus de président de l'Assemblée nationale. Sans entrer dans le houleux débat sur la présence du crucifix au siège du gouvernement (qui dérape trop souvent sur celui des accommodements religieux), on peut au moins reconnaître que l'argument de la valeur patrimoniale est invalidé par le fait que la présence de l'objet est le résultat d'un ajout tardif, 50 ans plus tard, motivé par des raisons politiques qui frôlent quasiment les aspirations théocratiques. Le drapeau confédéré, en plus d'être un symbole ralliant les racistes du Sud, est aussi en lui-même une imposture, le fruit à la fois d'une simplication de l'imagerie de la Guerre de SécessionAmerican Civil War», «Civil War», «War of Northern Agression», «War Between the States» ou plusieurs autres appellations selon les auteurs) et d'un révisionnisme historique.




Première enseigne navale (1861-63)
Historiquement, le drapeau désormais emblématique du Dixie n'a jamais volé au-dessus des États confédérés d'Amérique (Confederates States of America, ou CSA pour abréger) comme symbole national officiel durant la brève existance de cette confédération (1861-1865). Dans les faits, ce drapeau dans sa forme actuelle n'a connu que deux utilisations: comme seconde enseigne navale de la marine sudiste («Navy Jack»), remplaçant la première version à partir de 1863, et comme bannière de régiment pour l'Armée du Tennessee (Army of Tennessee) à partir de la fin de 1862. Les troupes de Robert E. Lee, l'Armée du Nord de la Virginie (Army of Northern Virginia) employait un drapeau similaire, de forme carrée plutôt que rectangulaire, comme étendard de bataille secondaire au drapeau principal des troupes virginiennes.  du Dans les trois cas, il s'agit d'un symbole militaire et non civil. La distinction est importante en 2015, dans la mesure où en démocratie américaine, la légitimité du gouvernement civil de la république est supérieure à celle de l'autorité militaire, qui est au service de la première instance - alors que le déploiement d'un drapeau militaire au-dessus du capitole de l'état de Caroline du Sud est (inconsciemment ou non) un pied-de-nez à ce principe, voire un appel à la culture militariste, dont la source première de pouvoir n'est pas la souveraineté, l'égalité et la liberté du peuple, mais sa capacité à exercer de la violence sur autrui. Ce qui n'est pas sans rappeler le «culte des armes à feu» chez certains «guntardés» partisans de la NRA, parmi lesquels figurent l'infâme tueur de Charleston.



Drapeau de la Caroline du Sud (1860)
L'argument patrimonial du drapeau heurte un autre récif si on considère que la bannière de l'Armée du Tennessee est étrangère à la Caroline du Sud, le Tennessee et cette dernière étant respectivement des états bien distincts. Par ailleurs, il faut noter que cet état américain, le premier à faire sécession en 1860 avant de rejoindre la coalition rebelle qu'étaient les CSA l'année suivante, a eu brièvement son propre drapeau pour signifier sa souveraineté (voir ci-contre), incorporant dans le motif d'un palmier rappelant son surnom du Palmetto State. S'il y avait la moindre prétension réelle de vouloir préserver l'héritage culturel de la Caroline du Sud, ce serait ce drapeau qui flotterait au-dessus du capitole de l'État de la Caroline du Sud (South Carolina State House) à Columbia, et non celui provenant du Tennessee.


Le premier drapeau confédéré (1861-63)
A titre comparatif, on pourrait prendre l'example du Texas. Par souci de conservation de son patrimoine historique et par désir de le mettre en valeur, le Texas utilisent souvent comme symbole les six drapeaux (Six flags over Texas) des États qui ont exercé une souveraineté sur son territoire (Espagne, France, Mexique, République du Texas, États confédérés d'Amérique [CSA] et États-Unis d'Amérique [USA]). Ensemble, ces six étendards sont utilisés à des fins identitaires ou bien promotionnelles (comme chez l'entreprise texane Six Flags, propriétaire notamment du parc d'amusement La Ronde à Montréal). On remarque rapidement que si les CSA sont représentés, ils ne sont aucunement par le drapeau de l'Armée du Tennessee. A la place, on observe la présence du (méconnu) premier drapeau confédéré, qui a été utilisé entre 1861 et 1863 (et a été modifié plusieurs fois pour rajouter des étoiles au fur et à mesure que des états sécessionnistes rejoignèrent les CSA). Si on ne regarde pas attentivement, on pourrait même le confondre avec le drapeau de Betsy Ross (Betsy Ross flag) utilisé par les coloniaux durant la Révolution américaine (la coïncidence n'est d'ailleurs pas fortuite, la sécession du Sud ayant été à l'époque souvent représentée comme une «seconde révolution américaine» par ses partisans, soucieux de récupérer les mythes fondateurs américains pour donner un vernis de légitimité à leur cause auprès de la population blanche, comme l'atteste aussi la représentation du Général George Washington sur le Sceau confédéré). Ce premier drapeau, appelé «Star and Bars» (par opposition au «Stars and Stripes» des états de l'Union), aura laissé peu d'impact sur la culture populaire, au point où on réattribue très souvent (par erreur) son nom à celui de l'Armée du Tennessee. Si l'argument des opposants du retrait du drapeau confédéré est de défendre le patrimoine culturel, il devrait y avoir, par cohérence, un minimum de souci d'exactitude historique dans la construction de la mémoire collective. Autrement, on verse dans la folklore. Ou plutôt dans le fakelore: le supposé drapeau confédéré est étranger à la Caroline du Sud et ne porte pas le bon nom. Bien que par sa cause esclavagiste le régime politique représenté par le (réel) «Stars and Bars» ne mérite pas à mes yeux d'être commémoré, il faut toutefois remarquer que la charge émotionnelle négative, autant chez les racistes que chez qui ceux qui subissent le racisme, est très faiblement associé à ce drapeau particulier. Le choix de la Caroline du Sud de déployer un drapeau à connotation plus négative sur le siège de son gouvernement laisse planer autre chose que la simple commémoration.


Les 6 drapeaux du Texas (Six flags over Texas)


Second drapeau confédéré (1863-65)
Comme symbole commémoratif de leur présence au sein CSA, le Texas, la Caroline du Sud et les états du Dixie ont aussi d'autres options pour représenter cette part d'ombre de leur histoire. Un second drapeau du gouvernement civil, la Bannière sans tâches (Stainless Banner),  semble déjà plus familier: dans le coin à gauche, on reconnaît le motif étoilé popularisé par l'Armée de la Virginie du Nord. Et on ressent un malaise. Le reste du drapeau, tout blanc, avec un nom qui invoque la pureté, sous-entend la pureté raciale et la suprématie blanche. Difficile de contourner la question du racisme chez les porteurs de lunettes roses en le voyant. D'autre part, quand il n'est pas pleinement déployé par le vent, ce drapeau peut être facilement confondu avec le drapeau blanc de la reddition, ce qui peut expliquer qu'il est moins populaire que le drapeau de l'Armée du Tennessee.


3e drapeau confédéré (1865)
Une troisième alternative pour représenter l'héritage du gouvernement civil des CSA (si la préoccupation est réellement de représenter le patrimoine culturel...) est celle avec le nom «charmant» de la «bannière sanglante» («Blood-Stained Banner»), qui a existé dans les derniers mois du régime confédéré en 1865. Il s'agit d'une simple modification du modèle précédent, doté d'une large bande horizontale rouge, représentant vraisemblablement le sang des soldats confédérés versé durant le conflit, bien qu'une rhétorique raciste peut facilement en faire un symbole de la supposée pureté et supériorité du sang des Blancs. On peut débattre de la nature du nom de ce drapeau, ou bien souligner que la symbolique du sang est aussi utilisée ailleurs sans connotation négative (le cas du drapeau de l'Autriche). Ce qui laisse moins à l'interprétation, c'est que la bande rouge réglait le problème de confusion du modèle précédent de drapeau. Néanmoins, ce n'est pas ce drapeau qui flotte au-dessus du capitole de Columbia. Dans le canton à gauche semble plus étirer, prenant une forme à mi-chemin entre l'étendard de l'Armée de la Virginie du Nord (carré) et celui de l'Armée du Tennesse (rectangulaire).


Drapeau «Bonnie Blue» (non officiel)
Une dernière alternative, le drapeau «Bonnie Blue» («Bonnie Blue Flag»), ne représente ni le gouvernement civil confédéré, ni son armée. Son utilisation a été (modestement) popularisée par la population sudiste elle-même. A l'origine un drapeau de l'obscure République de la Floride occidentale (Republic of West Florida) dont l'existence se limite à l'année 1810, le symbole sera recyclé et utilisé par les troupes rebelles confédérées dans le début des hostilités, en attendant que le gouvernement des CSA se dote d'un drapeau officiel en 1861, le «Stars and Bars» (voir ci-haut). Comme élément représentatif de la période de la Guerre de Sécession, le Bonnie Blue est anecdotique et, comme le drapeau de l'Armée du Tennessee, étranger à la Caroline du Sud et ne représente pas le gouvernement civil des CSA. La faible popularité de ce drapeau est probablement à l'association de la couleur bleu aux troupes de l'Union, alors que celles de l'insurrection sudistes étaient vêtues d'uniformes gris.


En terminant ce tour de piste concernant les drapeaux sécessionnistes ayant réellement été utilisé dans la période 1860-1865, on se rend compte que parmi les choix pour prétendre à une quelconque valeur patrimoniale et historique, il existe le drapeau souverain de la Caroline du Sud, le vrai «Star and Bars» (4 modèles successifs, avec 7, 9, 11 et puis 13 étoiles) qui ressemble en partie au drapeau de Betsy Ross, le «Stainless Banner» et le «Blood-Stained Banner». Sept (7) choix parmi lesquels l'iconique «drapeau sudiste» ne figure aucunement, huit si on admet le Bonnie Blue dans les choix. Donc, l'argument de «préserver l'héritage culturel» ne tient aucunement la route et relève du révisionnisme historique.



Un symbole d'ignorance et de haine



Un réel «Stars and Bars» confédéré
Comme je disais au début texte, il y a deux types de partisans pour conserver le «drapeau confédéré» au-dessus du capitole de Columbia: les ignorants et les haineux. Dans le premier cas, il faut distinguer les gens mal informés de ceux qui se mettent volontairement des oeillères, voyant avec une curieuse nostalgie et romantisme ce Sud bucolique et rebelle (popularisée notamment par Autant en emporte le vent...), une déformation de la réalité qui ne tient pas aucunement compte du sort de la population noire réduite à l'esclavage. Les gens mal informés qui considèrent la bannière de l'Armée du Tennessee comme représentatif de leur héritage sudiste le sont peut-être à cause d'une certaine sur-simplification des représentations historiques de la Guerre de Sécession (on oublie de distinguer le gouvernement civil des forces militaires), où faute d'efforts de recherche suffisants, la bannière s'est retrouvée par erreur comme symbole du gouvernement des CSA. Facilement reconnaissable du public, malgré la charge émotive négative qu'il contient, ce drapeau confédéré peut être identifié avec plus d'aise et de rapidité que le vrai «Stars and Bars», qui lui a réellement flotté officiellement sur la région du Dixie. Il y a eu en Histoire bon nombre des raccourcis, des embellissements, des impostures et des mythes, que ce soit la supposée résistance héroïque de Madeleine Verchères (une histoire de pêche abracabrante, où la fuite devant un seul Autochtone sera transformé en une épopée contre une horde d'Amérindiens), les fameux casques à cornes des Vikings (une pure invention provenant de l'opéra du XIXe siècle) ou bien les délires de Terra nullius de Réjean Morrissette. Le bannière de l'Armée du Tennessee n'est devenu le «drapeau des États confédérés» que bien après la conclusion de la Guerre de Sécession. Une partie du débat concernant le capitole de Columbia devrait simplement poser la question: «Devons-nous, en tant que gouvernement, promouvoir officiellement un mensonge avec ce faux drapeau confédéré pour préserver ce que l'ignorance a placé dans le patrimoine historique et culturel de l'état de la Caroline du Sud?»

Caricature de 1874, Harper's Magazine
Malgré le tour de piste effectué précédemment pour démontrer que l'argument de la valeur patrimoniale de bannière de l'Armée du Tennessee (appelé erronément «drapeau confédéré») est nul puisque le drapeau n'a jamais été reconnu officiellement comme étant représentatif des CSA (alors que 7 autres l'ont été par la Caroline du Sud), certains parleront que la valeur identitaire acquise après 1865, alors que la population du Sud tentait de préserver son identité culturelle distincte sous l'occupation yankee. La période de la Reconstruction, loin d'être une ère de réconciliation et de libération pour la population noire, a plutôt donné naissance à une nouvelle forme d'oppression, notamment avec les agissements clandestins d'anciens vétérans confédérés regroupés sous la cagoule du KKK. Entre ici en scène la seconde catégorie de partisans du drapeau confédéré, ceux animés par la haine et par la Cause perdue (Lost Cause) des CSA.


Étendard de bataille Van Dorn (CSA)
Le choix, pour les dissidents sudistes actifs durant la période de Reconstruction, de la bannière de l'Armée du Tennessee comme symbole de ralliement n'est pas anodin. Pour les vétérans, c'était une bannière de guerre et sont utilisation était forcément une déclaration de guerre à tout ce qui n'est pas sudiste: intégration raciale des Noirs, mariage mixtes, libre circulation des personnes de couleurs, collaboration avec les instutions de l'Union, etc. Une guerre évidemment clandestine pour une armée déjà défaite. Pour rallier ces dissidents, il fallait des symboles. Certains ésotériques, question de pouvoir oeuvrer dans le secret, ce qui explique la prolifération de titres risibles au sein du KKK de «Goblin» et de «Grand Wizard», qu'on pourrait méprendre pour une idée d'un «geek» qui joue trop à D&D. D'autres symboles, utilisés pour rallier la population blanche sudiste quand le besoin de subtilité n'était pas nécessaire, faisait appel aux jours de gloire des CSA, notamment aux victoires de Robert E. Lee, et donc au drapeau secondaire de l'Armée de la Virginie du Nord, étant davantage différent du drapeau états-unien que le drapeau officiel de cette même armée. Le drapeau de l'Armée du Tennessee présentait le même motif, mais avant l'avantage d'avoir une forme rectangulaire standardisé. D'autres étendards militaires aurait aussi bien pu être utilisés par les vétérans confédérés, comme les couleurs d'Earl Van Dorn (voir ci-haut), mais comme ce militaire est surtout associé à une série de défaites lui valant le surnom de «Damn Born» (et on peut-être présumer que le drapeau a un design un peu ringuard...), il semble que ce choix n'est pas été retenu.


[texte à compléter]




____________



Images (domaine public):




Bannière de l'Armée du Tennessee: https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Confederate_Rebel_Flag.svg

Le premier drapeau confédéré («Stars and Bars»):  https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Flag_of_the_Confederate_States_of_America_%281861-1863%29.svg

Le second drapeau confédéré («Stainless Banner»): https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Flag_of_the_Confederate_States_of_America_%281863-1865%29.svg

Le troisième drapeau confédéré («Blood-Stained Banner»): https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Flag_of_the_Confederate_States_of_America_%281865%29.svg

Drapeau «Bonnie Blue»: https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Bonnieblue.svg

Première enseigne navale (1861-1863): https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeaux_des_%C3%89tats_conf%C3%A9d%C3%A9r%C3%A9s_d%27Am%C3%A9rique#/media/File:Jack_of_the_CSA_Navy_1861_1863.svg

Drapeau de la Caroline du Sud (1860): https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:South_Carolina_Sovereignty-Secession_Flag.svg

Les 6 drapeaux du Texas: https://en.wikipedia.org/wiki/Six_flags_over_Texas#/media/File:Six_Flags_of_Texas.jpg

Réel «Stars and Bars» confédéré: https://en.wikipedia.org/wiki/Flags_of_the_Confederate_States_of_America#/media/File:Confederate_%27Stars_and_Bars%27_Flag,_captured_at_Columbia,_South_Carolina_-_Wisconsin_Veterans_Museum_-_DSC02996.JPG

Caricature de 1874, Harper's Magazine: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ku_Klux_Klan#/media/File:The_Union_as_It_Was.jpg

Étendard de bataille Van Dorn (Van Dorn Battle flag): https://en.wikipedia.org/wiki/Van_Dorn_battle_flag#/media/File:The_Van_Dorn_Flag.png