Friday, May 20, 2011

Leçon de capitalisme pour les Conservateurs: le sénat et le libre marché

On le sait, le Parti Conservateur du Canada (PCC) compte parmi ses rangs de fervents adeptes du libre marché, hostiles à l'intervention de l'État au-delà du rôle prescrit de gendarme. Pourtant avec les élections de 2011, on pourrait croire autrement. Si les élections sont  comparables à un marché, que les candidats constituent dans celui-ci les «firmes» qui effectuent l'offre et que les électeurs sont les «clients» représentant la demande, alors on peut dire que Larry Smith et Josée Verner ont été évincés par les règles de ce marché, n'ayant pas été capables de suscité assez de demande pour siéger au gouvernement. Or, la nomination subséquente (et très hâtive) de ces deux candidats rejetés à des postes de sénateurs ne constituent non seulement une trahison de l'idéal démocratique qu'on se fait croire d'avoir au Canada (on est encore une monarchie constitutionnelle, rappelons-le), mais la présence de Larry Smith et de Josée Verner au sénat constitue une intervention de l'État dans le «marché» politique, provoquant notamment comme défaillance celle de maintenir sur ce marché des produits inutiles et non désirés par la population québécoise. Harper verserait-il dans le communisme? Le PCC serait-il devenu le Parti Communiste Chinois en moins d'un mois de majorité parlementaire?

Si on ne peut élire les sénateurs par suffrage universel pour ramener les règles de l'offre et de la demande, alors il faudrait penser à abolir le sénat comme le Québec au niveau provincial avec sa Chambre haute. Si on conserve le sénat, il faudrait le «privatiser»  en permettant à la «clientèle» que sont  les électeurs de voter pour les candidats de leur choix, comme à la Chambre des communes, et la «main invisible» du scrutin se chargera que tous soient bien représentés.

Bref, Harper est trop «gauchiste» à mon goût !

:P

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Image (domaine public)

Adam Smith: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:AdamSmith.jpg